Texte accompagnant les travaux photo-numériques
J’aime la mer, son écume, ses embruns et l’eau qui efface toute trace d’un éventuel passage. Je l’aime parce qu’elle recouvre l’ensemble d’un vernis épais.
Elle me rappelle mon enfance où je faisais couler l’eau du robinet sur mes jouets pour les rendre brillants et faire éclater leurs couleurs pendant que mes copains brûlaient les leurs pour jouer à la guerre.
Afin de rendre plus esthétique le quotidien, les faits divers et les sujets d’actualités dont se nourrissent mes travaux, je les recouvre de couleurs brillantes et criardes.
J’en fais un art plaisant, tapageur et clinquant, qui banalise l’esprit, les drames et les choses de la vie.
Quelques pistes pour les travaux photo-numériques et sculptures-installations
Cliquez sur le titre pour visualiser l'œuvre.
Les œuvres numériques présentées et les « sculptures-installations » dénoncent tout à la fois la manipulation médiatique, l’excès de consommation, le gommage des frontières entre fiction et réalité en prenant pour appui les jouets d’enfants (Lego, Playmobil, figurines de dessins animés et jouets-objets publicitaires).
Travaux photo-numériques
Le radeau de la Méduse : Tirage argentique contrecollé sur aluminium 80×120 - 2008 Cette œuvre représente une accumulation d’objets quotidiens mis au rebut dans une cave et prend la forme symbolique du fameux tableau de Géricault. Illustration d’une société en dérive au bord du naufrage.
La marelle : Tirage argentique contrecollé sur aluminium 120×180 - 2010 Cette œuvre représente, vue de dessus, les fameux dessins à la craie tracés à même le sol des cours d’école, mais ici entre le ciel et la terre est figuré tout un parcours de vie avec ses réussites et ses embûches.
La fille d’Attila : Tirage argentique contrecollé sur aluminium 144×120 - 2007 Contrairement à son père qui semait la terreur laissant derrière lui une terre brûlée, sa fille sème des fleurs sur son parcours redonnant vie et couleur.
Bravure 1 – Bravure 2 : Tirage argentique contrecollé sur aluminium 120×180 - 2004 Ce mot valise (bravoure/bavure) dénonce à lui seul une certaine attitude, parfois répressive et souvent incontrôlée, des forces de l’ordre. Une légende sous forme de bande annonce insiste sur la dérive médiatique : ici, confusion entre un porteur d’engins explosifs et le tagueur avec sa bombe de peinture. François CUAU semble dire aussi que le tagueur, artiste des rues, se sert de sa création commue d’une arme à l’instar de nombreux artistes (peintres, poètes, musiciens…)
BurgerGirl : Photo argentique dans un caisson lumineux 162 x 94 x 7 - 2012 C’est la photo fortement agrandie d’un assemblage de trois figurines en plastique : le chapeau est une assiette de maison de poupée, la figurine est un produit dérivé d’un dessin animé, la robe est un objet publicitaire d’une enseigne bien connue. Ce travail dénonce entre autre, les contradictions entre des injonctions diverses (critères ou canons de beauté, conseils diététiques…) et l’offre du marché avec ses pressions.
Installations – sculptures
Le fils de D.H. : 87x55x95 – 2005
Cette sculpture revisite la célèbre oeuvre hyperréaliste, de l’artiste américain Duane Hanson, représentant une femme poussant un chariot rempli de produits « Supermarket-Lady 1970 ». C’est peut-être une ancienne BurgerGirl.
Le travail présenté est une sculpture en bois représentant un personnage inspiré des jouets Lego et Playmobil, il est habillé d’un camouflage coloré et pousse un chariot Caddy rempli de jouets en plastique imitant des armes. L’actualité toujours récente dispense de commentaires.
Le CRS : 120x150x250 env. – 2008
Le personnage en bois coiffé d’un véritable casque, semble tirer des fleurs avec son arme. C’est une rêverie en hommage à MAI 68.
Le Pisseur : 92x90x200 – 2009
Personnage en bois « je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément… » Cet effeuillage de marguerite trouve ici sa version insolente et urbaine. Il existe une version politique du pisseur qui s’en remet au hasard pour voter.